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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 00:00

  Si aujourd’hui le parc du château a été laissé aux promoteurs, à notre époque il était la propriété d’un riche bijoutier parisien et donc interdit au public.

Lorsque vous êtes gamin et que votre littérature se cantonne à Enid Blyton et le club des cinq ou le clan des sept, inévitablement vous avez l’imagination rapide. Ces ruines du château et ce parc m’attiraient. Combien de fois lorsque nous allions à la place marron avec l’abbé Moreau, ais-je eu la tentation de passer derrière ce mur. Braver l’interdit étant ma devise je mis mon projet à exécution. La première fois ce fut avec mon copain Gérard Hantsberg qui habitait comme moi sur le rond point des Primevères. Pour se retrouver de l’autre coté nous avions étudié toutes les possibilités. Après analyse, nous nous étions aperçus que nous avions aux moins deux endroits pour passer de l’autre coté en toute sécurité. Brave mais pas téméraire. Le premier endroit se situait à mi-chemin de la butte aux pinsons, un arbre permettait de monter sur le mur et après avoir parcouru quelque mètres sur le faîtage arrondi, de redescendre du coté parc dans sa partie la moins haute. Le second passage, se trouvait sur la place marron. Il suffisait d’escalader la grande porte arrière du parc. Nous étions fin septembre et ce jour la, nous étions partis jouer notre place marron. Sur le coup de cinq heures nous descendions le chemin de la butte aux pinsons, alors que nous étions déjà en retard pour rentrer à la maison, à mi-parcours la décision fut prise de braver l’interdit. Aussi dit aussi tôt fait. Le mur fut escaladé et en quelques secondes nous étions de l’autre coté. Le bois du parc était plus sombre. Pour nous rassurer, Il me fallait fréquemment lever les yeux sur l'ouverture des arbres pour m'instruire du chemin à suivre. De temps en temps je me retournais pour reconnaître la faible trace laissée par nos pas. Nous marchions et au bout de cinq minutes, nous sommes arrivés devant un puits.

Un immense puits d’au moins huit mètres de diamètre et autant de profondeur mais sans eau. Un puits en plein bois ? Ma passions pour l’histoire m’appris bien plus tard que ce puits était en fait une glacière* qui permettait dans le temps de conserver les aliments. Nous sommes donc resté pendant un certains temps devant ce puits. Nous réprimes notre marche mais au lieu de repartir du coté du village, nous sommes repartis à l’opposé. Au bout d’une demi-heure nous n’étions toujours pas sorti de ce bois. La panique commençait à nous prendre et Enid Blyton commençait à faire son effet. Puis vint la libération, enfin un chemin. Nous étions sauvés. Nous marchions depuis quelques instants sur ce chemin, lorsque nous nous aperçûmes qu’il y avait un dilemme car au lieu de descendre, nous montions ce qui n’était pas normal puisque le château était en bas et non en haut. Mais peu importe nous étions sur un chemin. Apres cette réflexion nous reprîmes notre marche et au bout de cinq minutes nous étions de nouveau sur un autre chemin et nous apercevions au loin un mur. Cette vue nous soulagea. Nous nous mîmes à accélérer le pas. A peine trois minutes après, le mur fut enjambé. En passant la tête par-dessus ce mur, il y eu un soulagement, nous étions au niveau du chemin du Cormier (ancien stade) à quinze minutes de la maison. Nous avions traversé le parc sur la largeur. La traversé des Clayes se fit au pas de charge. A peine arrivé prêt de la maison, j’entendis la voix de ma mère qui m’appelait ce qui me soulagea. Le temps passé dans ce bois n’avait pas aussi long, ce qui voulait dire que mon père n’était toujours pas arrivé à la maison. Mon père ne supportant pas le retard, l’engueulade fut évitée.

 

Moralité, qui craint les feuilles ne doit aller au bois

 

* Ces réservoirs à glace, très courants dans les parcs de châteaux, se caractérisent par une ouverture souvent au ras du sol et située face au nord. Un court tunnel, parfois muni d'un sas, descend ensuite en pente douce vers la réserve de glace proprement dite. Celle-ci est située généralement au fond d'un grand puits circulaire que peut surmonter un joli dôme régulier. Tout cet ensemble admirablement appareillé est recouvert d'une petite butte de terre boisée pour bien conserver la fraîcheur, ce qui confère à ces petits monuments la juste appellation de glacières tumulus.

 













Les ruines du chateau et le chateau avant 1944

 
































 

 

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