Des jeux de mon enfance si il en est un qui me reste en mémoire c'est bien nos fabuleuses planches à roulettes. Souvenirs de belles gamelles, d'interdits, de bleus et de bosses de pantalons et de shorts troués voir déchirés. A cette époque pas de protection ni de casque. Enfin si. En guise de casque u (ne vieille passoire qu'une mère avait mise au rebut et un bout de ficelle pour maintenir l'ensemble sur la tête. Cette planche à roulettes était simple de construction. Nous la confectionnions avec deux planchettes empruntés discrètement dans l'atelier de nos parents et des roulements à billes de poids lourds que mon père récupérait à son travail. C'était avec cet espèce de bolide que nous descendions la plus belle avenue du monde pour nous à cette époque, l'avenue de l'Ile de France. Qu'elle était longue cette avenue aux moins cinq cents mètres avec un dénivelé d'au moins trois pour cent voir quatre ! C'était une belle route bien lisse. Une seule fois, j'ai osé descendre une autre rue, la rue Henri Prou bien entendu sans l'aval de mes parents. Mais cette rue était beaucoup trop dangereuse, plus pentue et piloter la planche a roulettes devenait dans les virages un vrai tue la mort J'avoue avoir eu peur de me prendre le mur d'une maison, ou une voiture en sens inverse. Même si dans ces années 1965 les voitures se faisaient rares.
Cette planche à roulette était simple de conception. Il suffisait de raccorder deux planches de tailles différentes une pour l'assise l'autre pour la direction avec une traverse monté sur une bague du coté de la planche directionnelle afin que celle-ci puisse pivoter, le tout raccorder avec une ficelle qui nous servait d'une part à tourner et d'autre part à trouver notre équilibre. Les six roulements fixés aux extrémités faisaient offices de roues (sinon vous preniez les patins à roulettes de votre Frangine). Je reconnais aujourd'hui que 'l'ensemble était un peu bruyant. Combien de fois certains grincheux de cette Avenue de l'Ile de France nous ont houspillé. Mais je leur en tient pas rigueur surtout que certains ont eu le droit de goutter à mes fameuses boules puantes. Dans les derniers temps mon ami Denis Nalet m'avais fourni un superbe siège de tracteur en ferraille qui sur plan esthétique donnait le plus bel effet mais sur le plan pratique risquait de vous enfin vous m'avez compris.
Descendre cette rue était un plaisir surtout que pour l'élan il y
avait deux techniques. La première celle du fainéant consistait à vous faire pousser par un copain jusqu'à ce que la vitesse soit atteinte et là vous guidiez votre destin. La seconde plus
technique était celle qu'il fallait maitrisée. Vous étiez seul face à votre destin. Cette technique était simple mais redoutable. Il fallait courir derrière votre carlingue et des que la vitesse
était satisfaisante sauté à l'intérieur. C'était au moment du saut que cela ce corsait. Soit vous arriviez sur la planche, soit vous preniez la plus pelle de votre vie et si vous aviez comme moi
un siège de tracteur, vous aviez comment dirais-je enfin vous voyez la situation je ne vous fais pas la description. Mais quarante cinq ans après vous ne pouvez que vous en souvenir. Mais
rassurez-vous tout va bien pour moi de ce coté.