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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 13:29

 

Des jeux de mon enfance si il en est un qui me reste en mémoire c'est bien nos fabuleuses planches à roulettes. Souvenirs de belles gamelles, d'interdits, de bleus et de bosses de pantalons et de shorts troués voir déchirés. A cette époque pas de protection ni de casque. Enfin si. En guise de casque u (ne vieille passoire qu'une mère avait mise au rebut et un bout de ficelle pour maintenir l'ensemble sur la tête. Cette planche à roulettes était simple de construction. Nous la confectionnions avec deux planchettes empruntés discrètement dans l'atelier de nos parents et des roulements à billes de poids lourds que mon père récupérait à son travail. C'était avec cet espèce de bolide que nous descendions la plus belle avenue du monde pour nous à cette époque, l'avenue de l'Ile de France. Qu'elle était longue cette avenue aux moins cinq cents mètres avec un dénivelé d'au moins trois pour cent voir quatre ! C'était une belle route bien lisse. Une seule fois, j'ai osé descendre une autre rue, la rue Henri Prou bien entendu sans l'aval de mes parents. Mais cette rue était beaucoup trop dangereuse, plus pentue et piloter la planche a roulettes devenait dans les virages un vrai tue la mort J'avoue avoir eu peur de me prendre le mur d'une maison, ou une voiture en sens inverse. Même si dans ces années 1965 les voitures se faisaient rares.

Cette planche à roulette était simple de conception. Il suffisait de raccorder deux planches de tailles différentes une pour l'assise l'autre pour la direction avec une traverse monté sur une bague du coté de la planche directionnelle afin que celle-ci puisse pivoter, le tout raccorder avec une ficelle qui nous servait d'une part à tourner et d'autre part à trouver notre équilibre. Les six roulements fixés aux extrémités faisaient offices de roues (sinon vous preniez les patins à roulettes de votre Frangine). Je reconnais aujourd'hui que 'l'ensemble était un peu bruyant. Combien de fois certains grincheux de cette Avenue de l'Ile de France nous ont houspillé. Mais je leur en tient pas rigueur surtout que certains ont eu le droit de goutter à mes fameuses boules puantes. Dans les derniers temps mon ami Denis Nalet m'avais fourni un superbe siège de tracteur en ferraille qui sur plan esthétique donnait le plus bel effet mais sur le plan pratique risquait de vous enfin vous m'avez compris.

Descendre cette rue était un plaisir surtout que pour l'élan il y avait deux techniques. La première celle du fainéant consistait à vous faire pousser par un copain jusqu'à ce que la vitesse soit atteinte et là vous guidiez votre destin. La seconde plus technique était celle qu'il fallait maitrisée. Vous étiez seul face à votre destin. Cette technique était simple mais redoutable. Il fallait courir derrière votre carlingue et des que la vitesse était satisfaisante sauté à l'intérieur. C'était au moment du saut que cela ce corsait. Soit vous arriviez sur la planche, soit vous preniez la plus pelle de votre vie et si vous aviez comme moi un siège de tracteur, vous aviez comment dirais-je enfin vous voyez la situation je ne vous fais pas la description. Mais quarante cinq ans après vous ne pouvez que vous en souvenir. Mais rassurez-vous tout va bien pour moi de ce coté.

 

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 08:12

1961 - Poly et le mystère du château (A ne pas rater il y eu 8 suites)

Le petit Pascal est l'ami inséparable de Poly, un espiègle poney roux à la crinière blonde. Ensemble ils sont confrontés à toutes sortes d'aventures, en compagnie des enfants du village, évitant parfois des dangers ou tenant tête effrontément aux adultes

1962 - La Belle et son fantôme (des pleurs et des pleurs)

Ce feuilleton met en scène un chassé-croisé amoureux entre Barbara et Charles-Auguste Beauvallet. Nommé clerc de notaire en Haute Loire, ce dernier n'aura de cesse de rechercher sa belle, qui a disparu, dans tous les châteaux de la région.

1963 - Les Vacances de Poly

1963 - Janique Aimée (les années Solex)

Ce feuilleton qui connut un grand succès, raconte l'histoire d'une jeune infirmière qui part à la recherche de son fiancé ayant disparu après un mystérieux appel téléphonique. Une partie de l'intérêt du feuilleton est lié aux rapports complexes entre Janique, qui représente au fond la Française moyenne, et la riche, blonde et belle Alice Molivant qui possède tout... sauf le bonheur.

1963 - Le Chevalier de Maison-Rouge (Les filles étaient amoureuses de Michel le Royer)

Ce feuilleton historique met en scène, juste après l'exécution de Louis XVI, l'action d'un groupe de fidèles royalistes, mené par le chevalier de Maison-Rouge, alias Morand. Son but est de libérer la reine Marie-Antoinette et le jeune roi Louis XVII, mais il se heurte au déplaisant et brutal geôlier qui veille à déjouer toute tentative d'évasion. Une intrigue secondaire, traite de l'amour porté par Lindet, le lieutenant de la garde nationale à Geneviève, la jeune protégée du royaliste Morand, ce qui constitue pour les sans-culottes un crime inexpiable.

1963 - Thierry la Fronde (Mes premiers lances Pigos)

En 1360, le roi Jean II, est prisonnier des Anglais, et le Prince de Galles, edouard de Woodstock, fils aîné du roi d'Angleterre Edouard III occupe une bonne partie du royaume de France.

Un jeune seigneur solognot nommé « Thierry de Janville », décide de résister aux Anglais, et se donne pour mission de délivrer son roi.

Un jour, son intendant, messire Florent de Clouseaules le trahit et, comptant mettre la main sur ses terres, le livre aux Anglais. Il est alors fait prisonnier dans son propre château. Comme il connait bien les lieux, il ne tarde pas à s'évader avec l'aide d'un hors la loi.

1964 – Rocambole

Dans la tradition des feuilletons publiés dans les journaux du XIX siècle, ce feuilleton relate les aventures de Rocambole, voyou repenti devenu justicier en marge de la société.

1964 - Bayard ou Le Chevalier Bayard

Les haut-faits du Chevalier sans Peur et sans Reproche, Bayard, fidèle capitaine du roi Charles VIII.

1964 - Les Beaux Yeux d'Agatha (Ha l’amour)

Ce feuilleton dramatique met en scène les amours contrariées de deux jeunes gens, Agatha et Frédéric

1964 - Poly et le secret des sept étoiles

1964 - L'Abonné de la ligne U (L’intrigue)

La ligne 83 de bus parisien, l'ancienne « ligne U », semble être au centre d'une sombre affaire de meurtre et d'enlèvement. Le meurtrier, abonné à la ligne U, va faire l'objet d'une complexe enquête policière menée par l'inspecteur Belot.

1965 - Belle et Sébastien (A pleurer)

Recueilli dans un chalet lors d'une tempête de neige par César, le vieux berger, Sébastien dont la mère vient de mourir en lui donnant naissance va grandir avec les deux petits enfants de César, Jean et Angelina. Belle, une grande chienne blanche, de race pyrénéenne est née le même jour que Sébastien. Six ans plus tard, alors que Belle est pourchassée par les villageois, Sébastien lui sauve la vie, ils deviennent inséparables et vont vivre ensemble bien des aventures

1965 - Poly au Portugal  

1965 – Fontcouverte (Découverte d’un village à l’abandon)

Fontcouverte est un petit village du sud de la France dont la dernière source est tarie. Tous les habitants quittent le village à l'exception de Balthazar et de sa fille Blanchette qui veulent le sauver de l'abandon et de l'oubli.

 1965 - Belphégor ou le Fantôme du Louvre (Nos premières émotions. Nos enfants en rigole)

Un fantôme hante mystérieusement le département égyptologie du Musée du Louvre, des morts suspectes se multiplient. Un jeune étudiant, André Bellegarde, se lance à la poursuite de Belphégor dans une enquête pleine de rebondissements.

1966 - L'Âge heureux. (Pour les filles)

Ce feuilleton met en scène les mésaventures de Delphine, petit rat à l’Opéra de Paris, à qui on offre le rôle principal d'un nouveau ballet.

1966 - Au secours Poly, au secours !

1966 - Corsaires et flibustiers

Ce feuilleton met en scène les aventures du capitaine Nicolas de Coursic, au temps des corsaires et des flibustiers

1967 - Poly et le diamant noir

1967 - L'Âne Culotte

Ce feuilleton raconte les mésaventures d'un âne et de deux enfants en Provence

1967 – Lagardère (du déjà vu)

Ce feuilleton de cape et d'épée met en scène les aventures de Lagardère, au sein d'un complot visant à assassiner Philippe de Nevers, cousin de Philippe d’Orléans, Régent de France.

 1967 - Les Aventures de Michel Vaillant (Ma passion par l’automobile)

Ce feuilleton met en scène les aventures du héros Michel Vaillant dans le milieu de la course automobile des années 1960. Fils d'un constructeur de bolides, le jeune Vaillant devra apprendre les ficelles du métier, aidé par la jeune photographe Valérie dont il tombera amoureux

1968 - Gorri le diable

Au début du XIX siècle, la petite ville de Saint-Jean-Pied-de-Port est un foyer important de contrebande entre la France et l’Espagne. Gorri, qui signifie rouge en basque, en a fait son activité principale. Malheureusement, les douaniers ont décidé de porter un coup d'arrêt à ces agissements en arrêtant et punissant de cinq ans d'emprisonnement tout contrebandier pris en flagrant délit. Au cours d'une opération conjointe entre gendarmes et douaniers, un homme est tué et Gorri accusé à tort de son meurtre. Il n'a donc plus d'autre choix que de fuir en Espagne...

1968 - L'Homme du Picardie (A regarder)

Artisan marinier, Joseph Durtol est le patron du Picardie, un automoteur de 38 mètres. Il vit à bord avec sa femme Thérèse (Yvette Etiévant) et sa fille Yvette (Léone Veron), parcourant les canaux et les fleuves au gré des chargements qu'il obtient. Mais la condition des bateliers dans ces années 1960 est dure.


 

 

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 19:42

Tout adulte qui se respecte doit apprendre à son cadet la façon de  faire régner la bêtise. Au demeurant, et c’est ma meilleur excuse le souci de la sincérité serait mon prétexte. Par les quelques lignes qui vont suivre, J’ai voulu restituer un instant de ma vie d’enfant. Pour moi comme je l’ai dit plusieurs fois certains auteurs ont bercé ma jeunesse comme  Enid Blyton. Mais celui qui m’a fait le plus rêvé c’est aucun doute Louis Pergaud. Louis Pergaud est l’auteur de la guerre des Gosses, q’Yves Robert à immortalisé dans les années 60 avec son fameux film, la guerre des boutons. Ce film, je l’ai vu cinquante fois et à chaque fois, j’ai eu l’impression de regarder un miroir.

 

Certains jeudis lorsque les beaux jours arrivaient, nous aimions avec certains de mes petits camarades nous promener dans les rues des Clayes.

Nous avions onze douze ou treize ans. A cette époque, nous n’avions que nos soucis d’adolescents, nous étions heureux. Mais la vie est ainsi faite lorsque vous n’avez pas la reconnaissance il faut provoquer et la nous étions d’une efficacité redoutable. L’emprunte de notre connerie est à tous jamais gravée dans certaines rues des Clayes. Certains jeudis j’avais l’habitude d’acheter chez madame Serot un petit paquet de boules puantes à 10 cts pièce et des pétards Pirate voir de temps en temps Cobra. Je vois toujours ce petit bout de femme qui me disait ‘’des bêtises en perspectives’’ et elle souriait. J’avais l’impression qu’elle voulait venir avec nous pour voir le résultat.

 

Des attaques en règles

 

Par principe et la première fois celui qui subissait la première attaque était votre meilleur pote. Mais comme vous en aviez plusieurs ils goutaient tous à cette  expérience. Le principe était simple, vous arrivez par derrière et vous tirez le short et le slip petit Bateau de votre copain et lorsque la boule est tombée dans le fond vous appliquez une petite claque sur la fesse. L’ambiance est assurée, il en a pour quinze jours à se trimbaler avec l’odeur de la boule puante. Je peux vous certifier que même une dizaine de nettoyage n’enlève pas cette odeur. Puis au fil de votre journée vous trouvez vos prochaines victimes. Je me rappelle qu’un jour ou nous remontions la rue  Massenet (je crois que c’est le nom de la rue) avec mes copains G.H, D.B.,L.V et JF M. nous avions vu qu’une fenêtre était ouverte au premier étage d’une résidence. Dans un cas comme celui-ci votre victime est toute trouvée. En une fraction de seconde, les lances Pierres se mettent en action et les trois boules puantes arrivèrent à destination. Les propriétaires nous ayant aperçu faire notre manège  nous baptisèrent de tous les prénoms. Cette première action fut un succès car redescendant au moins deux après cette même rue toutes les fenêtres de l’appartement étaient ouvertes. Ces gens là ne sont pas responsable  Qu’elle idée prenant mon courage à deux mains un superbe Cobra fut allumé. La cible ne fut pas atteinte mais les propriétaires se remirent à nous insulter de plus belle. 

 

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 10:00

Antichambre de la vie, c’est à l’école que chaque individu se construit. Nous apprenons à Lire, écrire, compter, vivre avec les autres, respecter et se faire respecter. Nous construisons notre avenir. A notre époque, nous avions un passage obligatoire, le fameux Certificat d’Etudes Primaire. Nul doute que ce certificat d’études fait parti de l’histoire de notre enfance et de notre passage à Briquet.

 

Que c’est beau l’instruction disait nos parents, Il pourra peut-être devenir un employé modèle !!

 

Ils étaient fiers nos parents, lorsque l’enfant prodige se voyait décerner ce tant redouté Certificat d’Etudes Primaires. Ce CEP, était un diplôme sanctionnant la fin de l’enseignement primaire et le début du secondaire  et attestant pour ce chérubin l’acquisition des connaissances de base qu’était l’écriture, la lecture, le calcul, l’histoire ou la géographie, les sciences appliquées. Ce CEP était la conclusion d’un cycle scolaire. Nul ne pouvait le passer avant ses quatorze ans. Le certificat d’étude était un véritable brevet du citoyen, un parchemin certifié, un vrai diplôme comme nous les aimons nous français (nous sommes le pays ou nous avons le plus de diplômes environ 15000). Nos instituteurs espéraient toujours d’avoir un premier de canton. C’était pour eux la preuve que l’enseignement était de qualité, que nous maitrisions l’écriture, les mathématiques. La connaissance des départements, des préfectures, les dates de l’histoire. Le nombre d’élèves reçus au certificat était une sorte de gloire. Quel terrible examen ce certif, nous étions sélectionnés par monsieur  l’instituteur en fonction de nos possibilités. Pour certains dont je faisais parti, nous avions eu un régime spécifique. Je me rappelle que le  soir nous restions à l’étude pour un entraînement intensif de vrais poulains (plus de parties de foot avec les copains). Nous rabâchions les départements  et leurs chefs-lieux, nous nous appliquions à accorder les sujets avec les verbes.  L’honneur de l’instituteur était en jeu. Enfin le grand jour arrivait. Nous avions rendez vous à Versailles chef lieu de canton dans une école qui se trouvait si j’ai mémoire vers la cote de Picardie. Nous avions l’estomac noué. Devant l’école nous attendait notre instituteur. Celui-ci essayait de nous rassurer de nous calmer. Puis venait le moment ou l’inspecteur faisait l’appel et chacun était confronté à la terrible épreuve

 

Cette première épreuve était la rédaction, cinquante  minutes de recherche et de réflexion sur un des deux sujets aux choix. Je me rappelle que j’avais pris le récit. Ayant l’imagination facile, cette épreuve me rassura. Ce fut un succès.

 

Puis venait la dictée et l’orthographe. Vingt cinq minutes d’angoisse. Moi qui n’étais pas doué dans cette discipline, je ne fis que deux fautes. Pour l’intelligence du texte et la grammaire la mémoire me fait défaut.

 

L’épreuve des mathématiques prenait le pas. Apres la dictée de l’énoncé nous avions cinquante minutes pour deux problèmes. Un court noté sur huit points et un long noté sur douze points. Fort dans cette discipline ce fut une réussite. Le train qui arrive en retard, le robinet qui fuit et les surfaces je métrisais.

 

Nous avions aussi dans l’ordre de passage, les sciences, histoire, géographie et récitation. Etant mauvais en science je fis carton plein en histoire géographie. Pour la  récitation cette discipline se faisait par tirage au sort. Six récitations qui faisaient parties du programme. Ce jour là, la chance était avec moi. Car la seule récitation que j’avais révisée est sortie du chapeau. Oceano Nox de Victor Hugo. Grace à Victor Hugo et à ma chance, la bulle était évitée. Pour mémoire et pour ceux qui ne s’en rappellent plus, voici les premières lignes

 

O combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Dans ce morne horizon se sont évanouis!
Combien ont disparus, dure et triste fortune!
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Dans l’aveugle océan à jamais enfouis !

 

Combien de patrons morts avec leurs équipages!
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages etc.

 

Quarante deux ans après, je n’ai eu qu’une hésitation sur la cinquième ligne. Moi qui à l’époque étais un peu ramier mon certificat d’étude fut une réussite. Je ne fus pas classé dans les meilleurs du canton je vous rassure. Mais ce fut une satisfaction pour moi et mes parents. Si j’ai mémoire, je crois qu’a Briquet cette année là un gamin fut classé en première ou deuxième position. 











 

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 00:00

  Si aujourd’hui le parc du château a été laissé aux promoteurs, à notre époque il était la propriété d’un riche bijoutier parisien et donc interdit au public.

Lorsque vous êtes gamin et que votre littérature se cantonne à Enid Blyton et le club des cinq ou le clan des sept, inévitablement vous avez l’imagination rapide. Ces ruines du château et ce parc m’attiraient. Combien de fois lorsque nous allions à la place marron avec l’abbé Moreau, ais-je eu la tentation de passer derrière ce mur. Braver l’interdit étant ma devise je mis mon projet à exécution. La première fois ce fut avec mon copain Gérard Hantsberg qui habitait comme moi sur le rond point des Primevères. Pour se retrouver de l’autre coté nous avions étudié toutes les possibilités. Après analyse, nous nous étions aperçus que nous avions aux moins deux endroits pour passer de l’autre coté en toute sécurité. Brave mais pas téméraire. Le premier endroit se situait à mi-chemin de la butte aux pinsons, un arbre permettait de monter sur le mur et après avoir parcouru quelque mètres sur le faîtage arrondi, de redescendre du coté parc dans sa partie la moins haute. Le second passage, se trouvait sur la place marron. Il suffisait d’escalader la grande porte arrière du parc. Nous étions fin septembre et ce jour la, nous étions partis jouer notre place marron. Sur le coup de cinq heures nous descendions le chemin de la butte aux pinsons, alors que nous étions déjà en retard pour rentrer à la maison, à mi-parcours la décision fut prise de braver l’interdit. Aussi dit aussi tôt fait. Le mur fut escaladé et en quelques secondes nous étions de l’autre coté. Le bois du parc était plus sombre. Pour nous rassurer, Il me fallait fréquemment lever les yeux sur l'ouverture des arbres pour m'instruire du chemin à suivre. De temps en temps je me retournais pour reconnaître la faible trace laissée par nos pas. Nous marchions et au bout de cinq minutes, nous sommes arrivés devant un puits.

Un immense puits d’au moins huit mètres de diamètre et autant de profondeur mais sans eau. Un puits en plein bois ? Ma passions pour l’histoire m’appris bien plus tard que ce puits était en fait une glacière* qui permettait dans le temps de conserver les aliments. Nous sommes donc resté pendant un certains temps devant ce puits. Nous réprimes notre marche mais au lieu de repartir du coté du village, nous sommes repartis à l’opposé. Au bout d’une demi-heure nous n’étions toujours pas sorti de ce bois. La panique commençait à nous prendre et Enid Blyton commençait à faire son effet. Puis vint la libération, enfin un chemin. Nous étions sauvés. Nous marchions depuis quelques instants sur ce chemin, lorsque nous nous aperçûmes qu’il y avait un dilemme car au lieu de descendre, nous montions ce qui n’était pas normal puisque le château était en bas et non en haut. Mais peu importe nous étions sur un chemin. Apres cette réflexion nous reprîmes notre marche et au bout de cinq minutes nous étions de nouveau sur un autre chemin et nous apercevions au loin un mur. Cette vue nous soulagea. Nous nous mîmes à accélérer le pas. A peine trois minutes après, le mur fut enjambé. En passant la tête par-dessus ce mur, il y eu un soulagement, nous étions au niveau du chemin du Cormier (ancien stade) à quinze minutes de la maison. Nous avions traversé le parc sur la largeur. La traversé des Clayes se fit au pas de charge. A peine arrivé prêt de la maison, j’entendis la voix de ma mère qui m’appelait ce qui me soulagea. Le temps passé dans ce bois n’avait pas aussi long, ce qui voulait dire que mon père n’était toujours pas arrivé à la maison. Mon père ne supportant pas le retard, l’engueulade fut évitée.

 

Moralité, qui craint les feuilles ne doit aller au bois

 

* Ces réservoirs à glace, très courants dans les parcs de châteaux, se caractérisent par une ouverture souvent au ras du sol et située face au nord. Un court tunnel, parfois muni d'un sas, descend ensuite en pente douce vers la réserve de glace proprement dite. Celle-ci est située généralement au fond d'un grand puits circulaire que peut surmonter un joli dôme régulier. Tout cet ensemble admirablement appareillé est recouvert d'une petite butte de terre boisée pour bien conserver la fraîcheur, ce qui confère à ces petits monuments la juste appellation de glacières tumulus.

 













Les ruines du chateau et le chateau avant 1944

 
































 

 

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 10:21

Pardon pour la musique car elle n'est pas de notre époque (1980) mais elle allait tellement bien avec la rubrique.



Même si les années 1968, libérèrent  les adolescents, nous ne jouissons pas tous de la même liberté. Pour nous les garçons (et toc), si nous respectons certaines règles édictées par notre  père et indispensables à notre bonne éducation c'est-à-dire « mon fils ne fait surtout pas les mêmes bêtises que j’ai pu faire lorsque j’étais jeune » leçon que j’ai retenu dès mes premières sorties, nous pouvons sans trop de soucis acquérir très vite une agréable indépendance. Pour vous les filles, l'étau commence tout doucement à se desserrer. Pour maman une jupe ne doit pas être trop courte (Si vous saviez comment nous en avons souffert nous les hommes !!). Pour papa surtout pas de maquillage. Combien de fois ai-je entendu les pères de certaines copines traiter leurs filles des noms d’oiseaux, par ce qu’elles avaient mis un peu de maquillage. Quand aux sorties pour vous mesdemoiselles, elles étaient limitées. Les parents essayaient de freiner, cet enivrant désir d'émancipation. Mais le vent de liberté de 1968 finit par influencer les plus irréductibles. Les frères ou les cousins se voient confier le rôle de chaperon. Ce qu’ils leurs donnent une certaine notoriété et une cote de popularité surtout si la frangine ou la cousine est canon ! Malheureusement comme dans la boum de Claude Pinoteau, nous avons tous connu notre Samantha, vous savez la soeur de Pénélope (Clin d'œil  pour une certaine heu...).

Vous les filles, qui aviez en 68 le même âge que moi ce sont vos premières boums ou surprises-parties, pardon party à cette époque nous étions très British. Boum à la MJ, boum dans les garages des copains en particulier chez Cibiche mon pote de  Fontenay.

A cette époque le Coca, le Fanta et le fameux   Pschitt limonade citron ou orange étaient rois. Rappelez-vous l’ouverture de cette bouteille Pschittttttttt…’ Nous étions sérieux, nous ne buvions pas une goutte d’alcool. Bon pour certains ce fut la première cuite (mais pas la dernière).J’ai bien dit pour certains, je ne vise personne mais je pense qu’ils se reconnaîtront. Ma chère maman si tu avais vu ton fils.

Une boum coté garçons se déroulait en deux temps.


Premier temps, nous devions trouver le local. Difficile car les parents ne supportaient pas nos crincrins. Pourtant nos aînés début 60 avaient ouvert la brèche avec leur électrophone de cette époque Yéyé. Deuxième temps, Toute la semaine avant cette soirée, nous élaborions avec les copains la stratégie à adopter pour savoir qui nous devions inviter à cette soirée. Le choix était difficile car il y avait les anciens couples, les futurs couples les filles qui se détestaient les mecs qui ne supportaient pas certaines filles, les jaloux, les jalouses. Enfin nous faisions un vrai conseil de guerre. Puis nous invitions les copines et les copains en fonction des critères que nous avions déterminés.

Pas de boum sans slow (coté garçons).
  

Le slow était cette sorte de colle qui réunissait tous les garçons et les filles de leur âge dans l'échange des sueurs parfumées du patchouli ou d’eau Diptyque. Un instant délicieux où deux êtres se serraient l’un contre l’autre Danse de l'amour, le slow te permettait de dévoiler ta flamme. Quel bonheur de danser avec la copine et quel frisson lorsqu’elle se décidait enfin à te prendre par le cou et non plus par la taille. Nous avions des tremblements durant ce corps à corps, tellement nous nous posions cette question « puis-je l’embrasser ». Nous profitions du rapprochement pour montrer combien était grand notre amour, tout en espérant de conclure au plus vite (aucun sentiment chez les mecs). Les filles découvraient leurs effets sur les garçons. Pour celles dont la maman avait oublié de préciser qu’une fleur ne naissait pas dans les choux,  la rencontre avec le danseur  leur enseignait que le chou avait une tige (pardon avec tout le respect que je vous dois, mais j'ai osé). Et puis venait le moment fatidique ou en une fraction de seconde il fallait prendre la bonne décision (grande respiration puis léger soufflement). Soit elle te permettait de dévoiler ton amour, soit tu te prenais la tôle qui te mettait la honte pour toute la soirée car un de tes potes allait prendre ta place au prochain slow et lui risquait de conclure. Je crois que pour certaines cette situation était devenu un jeu. Vous pouvez être contente, aujourd’hui les filles n’ont pas votre chance. Elles se fadent de la  “techno dans des rêves parties”. Comme je le dis souvent, par mesure de justice et de salubrité, le gouvernement par décret, devrait remettre le slow au goût du jour et le rendre obligatoire dès le collège.


A suivre .......

 

 

 


Pas de boum sans slow (coté filles).

J'attends votre texte






 

 








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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 22:14
La Maison des Jeunes et de la Culture située dans la ruelle Mathieu, fut inaugurée en 1968. La MJ comme nous l’appelions à cette époque devient le lieu de rencontre pour de nombreux jeunes. C’était le point de rendez des Minos des Clayes. Au lieu de traîner la rue, nous nous retrouvions dans l’une des salles mises à notre disposition. Les jeunes qui venaient à la MJ, s’y sentaient chez eux. Nous avions envie de prolonger ces moments de convivialité le plus longtemps possible. Point de rencontre pour discuter, jouer au ping-pong, aux échecs, aux dames ou aux cartes.

Je me rappelle de ces parties de tarots avec Dalton, Nono, Nan Nan, la Puce. Je crois que dans ma vie de joueur de tarot, je n'ai jamais trouvé plus tricheur que lui. Je revois son sourire qui nous mettait en rogne avec la Bouce, et Jean François qui au bout de six mois n’avait toujours pas compris les règles et qui se faisait eng….. des qu’il posait une carte.

Nous regardions aussi la télé. Pour moi ma première télévision couleur, c’est à la MJ des Clayes que je l’ai regardé.

Mais la MJ c’était aussi le bon plan pour écouter la zic gratose. En 68 nous écoutions, les Creedence Clearwater, The Bee Gees, Sly And the Family Stone avec Dance to the music rappelez vous de ces blacks qui un an plus tard feront fureur à Woodstock avec une coupe à la Hendrix, The Beach Boys avec Friends, Led Zeppelin, The Who avec Magic Bus et pour moi le plus novateur celui qui donna à la guitare électrique moderne ses lettres de noblesse.



The Magic Hendrix


 

Nous étions accueilli par le père François le premier directeur avec qui nous avons eu des relations extraordinaires. Je pense que ce personnage était pour les jeunes dans la continuité de L’abbé Moreau et de Monsieur Boulard. Lorsque j’ai acheté le livre sur les Clayes de Madeleine Leveau-Fernandez, j’ai été très étonné de ne voir à aucun moment, apparaître le nom d’un de ces trois personnages. Ayant quitté les Clayes je me suis toujours demandé ce qu’il était devenu. Peut être que l’un d’entre vous pourra me le dire.

La MJ c’était aussi le point de rendez-vous de la drague (Dixit Didier Gargnier sans engagement de ma part). Nous amenions toutes les copines, qu’elles soient de Saint-Cyr, Fontenay, Plaisir ou Villepreux Personnellement c’est dans cette maison ou j’ai rencontré la première fois celle qui est devenue plus tard mon épouse. Par respect pour elle, je ne citerais pas les autres noms de ces copines, si un jour elles me lisent, elles se reconnaîtront (clin d’œil).

Nicole dans copainsdavant nous cite laisse tes mains sur mes hanches d’Adamo, combien de fois avons-nous laissé les nôtres sur cette musique, plutôt combien de fois sont elles restées sur ses hanches ?  

 

Lorsque je vois ces photos je me dis : qu’avez-vous fait de ce que nous avons respecté pendant des années. Vous a-t-on donné les moyens de vous exprimer autres que sur les murs de cette MJ. Je ne peux les critiquer peut être ferais-je la même chose aujourd’hui ?

 


"Critiquer la jeunesse est bien le commencement du vieillissement’’


 

 

 

 


                                             

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 22:13

Il commence à s’éloigner ce temps dont je veux vous parler, c’était notre jeunesse.  Il ne s’agit pas à proprement parler de nostalgie mais plutôt de faire une reconnaissance de ceux qui faisaient parti, comme on dit, du paysage dont certains vous attendent un peu plus loin. Qui sont ces gens dont je vais vous parler ? Pour certains d’entre eux, personne ne leur prêtait une attention particulière à l’époque ils étaient prêtres, commerçants, employés de la ville. Ils étaient Monsieur ou Madame tout le monde. Et pourtant aujourd’hui, je constate que sans ces personnages de notre enfance et de notre adolescence nous n’aurions pas autant de souvenirs. Parfois, dans notre cruauté faite somme toute d’innocence d’enfants, nous nous moquions d’eux. Pour chacun j'essaierai d’évoquer un souvenir, une anecdote.


Rue Maurice Jouet

La boulangerie Dubosc (père) : cette boulangerie avait un avantage certain sur ses concurrents du fait de la proximité de la gare. Je me rappelle du père Dubosc avec ses grosses bacchantes, son pantalon de boulanger et son Marcel vous toisant de la tête aux pieds des que vous passiez la porte de la boulangerie. Une vraie tête de mule et aimable comme une porte de prison. Chaque jeudi avec mon copain Jean-Marc Billaudel, nous allions acheter deux pains de trois livres pour sa famille et des que nous passions la porte de la boulangerie il nous sortait avec sa grosse voix  ‘’Qu’est ce qu'ils veulent ces deux là’’ ce qui vous ne donnait pas une envie d’acheter. Mon grand-père maternelle qui était aussi aimable que lui et qui comme lui était boulanger failli un jour lui mettre ses baguettes en pleine tête car elles n’étaient pas cuite à son goût.

  

La charcuterie Gallas : Pour moi je n’ai aucun souvenir de cette charcuterie sauf qu’elle se situait à coté de la boulangerie Dubosc et que madame Gallas était une personne un peu rondelette et que j’ai fait mes deux  premières années de maternelles avec l’un des deux fils Gallas. Si vous avez un souvenir particulier sur ce commerce vous pouvez me le transmettre


Chez Mathieu: En attente

Boucherie Rivière : Voir Bleu Blanc Rouge ou l'histoire d'un chien patriotique


Rue Jules Ferry

La boulangerie de Dubosc (fille). Tenue par Monique Dubosc, cette boulangerie nous la connaissons tous puisqu’elle était située avenue Jules Ferry en face de Briquet et Jules Ferry. Beaucoup plus aimable que son père, elle me servait toujours avec amabilité. De cette boulangerie, j’ai des souvenirs de Roudoudous, carambars, malabars, caramels à 1 cts et les fameux mistrals gagnants si magnifiquement chanté par Renaud. Pour ce qui n’ont plus souvenir, le mistral gagnant était une poudre légèrement sucrée insérée dans un sachet en papier dans lequel on insérait une « paille » en réglisse destinée à aspirer le contenu. Vers la fin le réglisse a disparu et remplacé par un tube plastique. Bien entendu, certains sachets étaient gagnants et permettaient d'en avoir un autre gratuitement. Ce sachet n’est aujourd’hui plus produit. Si j’ai mémoire, je crois que sur l’enveloppe il était marqué les noms des maisons qui les faisaient ‘’réglisserie de Lorette’’ et ‘’Mistral Gagnant’’, mais je n’en suis pas complètement sur. Par ce sachet et il a fallu le trouver, je confirme que la mémoire fonctionne encore .  Sur le même principe il y avait aussi les chewing-gums emballés dans un papier sur lequel était écrit à l'intérieur "gagné" ou "perdu". Les gagnants nous permettaient d'avoir aussi un autre chewing-gum gratuit. N’oublions pas la boule de coco et les boites de coco boer contenant de la poudre d'anthésite. Celle-ci te laissait la langue toute jaune et un arrière goût anisé dans la bouche. Vous savez ces boites, jaune verte mauve grosse ou petite. De cette boulangerie j’ai encore l’odeur du flan mais surtout le goût du Pudding. Il m’arrivait très souvent d’en acheter des la sortie de l’école.








 









 

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 00:31

Pardon pour Pete j'avais oublé de faire la levée.




Un chien très patriotique
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Moi qui adore les chiens, j’ai presque honte de relater cette épisode. La famille Rivière, boucher de profession avenue Maurice Jouet avait un chien. Enfin une sorte de chien. Quatre pattes, une tête et une sorte de queue plutôt un petit boudin plat. C'était un bon chien, un vrai corniaud comme nous les aimons. Dans les années 60 il y avait à la télé une série américaine les Petites Canailles qui évoquait les aventures d’une bande de chérubins gaffeurs, farceurs et indisciplinés et qui avait un chien (Pete) qui ressemblait à notre chien. Bien entendu aucune ressemblance pour les enfants. Notre Pete nous l’avions donc pris en sympathie. Malheureusement pour cette bête des que nous avions une idée en tête avec mon copain Didier nous l’appliquions. Donc un jeudi comme nous n’avions pas d’école, nous avons décidé d’accrocher à la queue de ce chien des boites de conserves. Cette pauvre bête s’est trimbalée une partie de la matinée avec ses gamelles. Des que le chien passait devant la boucherie, la mère Rivière sortait de sa boutique et essayait de décrocher les boites mais comme le chien prenait peur celui-ci partait en courant et cette situation énervait encore plus la bouchère. Nous avons donc passé une partie de la matinée, planqué derrière les troènes du bistro de la gare à regarder cette scène. Comme nous avions bien rigolé ce jour là nous avons récidivé quelques semaines plus tard. Mais comme certaines personnes nous avaient repéré nous avons donc arrêté notre manége. Pendant nos vacances scolaires, nous revîmes ce brave chien. La mère Rivière voyant notre approche de nouveau sur son chien et qui avait du être mise au courant de nos turpitudes se mis sur la pas de sa porte et nous incendia en nous traitant de mots que je ne répéterais pas. Comme cette charmante personne nous avait injurié, nous avons donc décidé de faire de la résistance et de passer à l’action. C’était en juillet nous étions donc en congés scolaire et Marie Castrataro (je ne suis pas sur de l’écriture) me gardait ainsi que son neveu, mon fameux copain Didier. Comme nous ne pouvions nous venger sur la personne, comme des couillons nous avons passé notre animosité sur cette pauvre bête. Donc tous les deux à la première heure nous somme parti à la recherche de ce chien. Nous n’avons pas mis longtemps pour retrouver notre Pete. Nous l’avons emmené derrière notre haie de troènes et la nous lui avons dessiné sur la queue les couleurs nationales, bleu blanc rouge avec la peinture que j’avais emprunté à mon père (Si le père Creveau avait su que je lui avais piqué de la peinture, je vous dis pas la rouste le soir). Donc grâce à nous le chien de la bouchère devenait patriote et classé au rang national. Nous étions fiers de notre action. Malheureusement dans cette action nous avions oublié que derrière nous il y avait le bistro et que dans ce bistro il y avait le père Rivière. Sur le coup de onze heures la tante de Didier nous demanda d’aller chercher du pain à la boulangerie. Nous passâmes donc devant la boucherie, la mère Rivière nous regarda et disparu dans l’arrière boutique. Lorsque nous sommes repassés la bouchère était de nouveau dans sa boutique et nous fit un large sourire et la nous aurions du nous douter qu’il y avait un dilemme. Lorsque nous sommes passés devant la porte qui était sur le coté de la boucherie, le père Rivière et son fils se précipitèrent sur nous et nous badigeonnèrent de mou (poumon) ensanglanté. Nous en avions partout. Toutes les personnes qui étaient autour de la boucherie et qui nous connaissaient, étaient écroulées de rire. La honte pour nous. Lorsque nous sommes arrivés chez la tante de Didier, en bonne Italienne elle s'est mise à nous hurler des hauts mon Dieu et a manqué de nous faire une syncope. Des hauts mon Dieu je crois que personne ne m’en a autant dit que ma Marie.

Marie, pardon pour ce que tu as pu endurer par ces deux lascars. Surtout que dix jours plus tard je marchais sur une boite de conserve. Mon Pete s’était vengé car nous partions en vacance au bord de la mer et que je n’ai pu me baigner cette année là. Il y a toujours une morale.















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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 11:32

Première taffe

A notre époque pour être un homme, un vrai, il fallait faire très tôt notre apprentissage de cette béquille sociale. Comme dans les textes D’Audiard, nous l’appelions la clope, la tige, la
cibiche ou la sèche. Nous avions 13 ou 14 ans. Dieu que les premiers essais étaient désagréables ! Pour les plus sensibles d’entre nous, les crapoteurs du dimanche dont je faisais parti, le dégoût s’accompagnait d’un mal de cœur irrépressible. Pour les autres, nous avions l’impression que cela faisait des années qu’ils taffaient. Pour moi, cette première expérience avec la référence de l’époque, la fameuse parisienne dite P4 fut une catastrophe. Entre les vomissements, le mal de tête Je suis passé par toutes les couleurs. L’errance tabagique commençait. Le tabac imprégnait sa marque et la dépendance s’installait sournoisement. Nous fumions sans souci, sans complexe et sans culpabilité, comme nous croquions dans la vie sans l’épée de Damoclès. Ces paquets de cigarettes bon marché de couleur Bleu et blanc avec quatre cigarettes à l’intérieur, coûtaient à l’époque 18 cts. Ma première cigarette, je l’ai grillé avec D.R.,G.H. Pour assouvir notre nouvelle occupation, avec G.H., J.B. ,D.R., L.V., B.P., M.D. et D.T., nous avons cherché l'endroit idéal pour satisfaire ce désire. Et nous l’avons trouvé. A l’arrière de l’école Briquet, du coté des habitations des instituteurs, il y avait un mur avec une margelle qui permettait de circuler. En montant sur la cave à cochon nous escaladions le mur et derrière ce mur il y avait un terrain et une serre. C'était l’endroit idéal pour taffer sans être aperçu. Une seule fois ma Tégnouse dit Peau de Vache (toujours elle) qui en sortant de chez elle avait vu deux pieds passer de l’autre coté de ce mur et se mit à nous eng……. en prétextant qu’elle connaissait les propriétaires et qu’elle allait les prévenir. Bien entendu, nous attendons toujours les propriétaires.

Cigarette pétard
Un jour j’avais acheté des pétards TIGRE chez Mme Serot et avec D.R. et L.D. nous avions reconstitué une cigarette en incorporant à l’intérieur un pétard. Celui qui fut victime fut le frère de L.D., T.D. qui vit sa superbe chevelure diminuer en l’espace de trente secondes. Pendant quelques temps nous nous sommes réunis dans cette serre. Puis comme certains commençaient à vandaliser G.H.,D.R.,L.V. et moi-même avons arrêté de nous retrouver dans cet endroit.

Au bahut

 Après les cigarettes en cachette il fallut s’affirmer dans les latrines malodorantes du lycée Jules- Ferry, comme je le dis dans l’introduction, j’ai passé mon temps avec la clope collée au bec qui faisait un peu pleurer les yeux et que l’on fumait négligemment en tapotant avec rage le flipper ou à balayer les poignées du baby au bistrot.


Des histoires sur notre époque cigarette je pourrai vous en raconter des pages et des pages mais comme à quarante ans j’ai payé ma contribution à cette saloperie je ne vais pas plus m’étendre. 

Ps : J'aimerais connaitre le couillon ou la couillonne qui pendant un an s'est 'amusé à me percer mes cigarettes avec une aiguille lorsque j'étais à la MJC des Clayes. Si vous le ou la connaissez, même 40 ans plus tard je lui fais payer.


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